Les conquêtes de Colérys :
Dans la nuit paisible et fraîche, où seul le bruit du vent se fait entendre, rien ne laissait penser que quelque chose arrivait en Colérys.
En effet, des brigands venant d’un royaume ennemi étaient en cavale, et brûlaient vifs quelques habitants ainsi que quelques bâtiments.
Le petit matin laissait présager de l’ampleur des dégâts. Plus de 200 000 pépites d’or de dépenses furent nécessaires pour recruter les unités tuées et pour réparer les dégâts causés.
Au beau milieu du village se trouvait une mare de sang, dans laquelle baignait une multitude de corps inanimés. Ces mêmes corps formaient un mot… ou plutôt, un nom de royaume : celui de l’agresseur.
Furos, réveillé par tant de bruit, quitta son grand nid koboldique. Quelle ne fut pas sa surprise en se retrouvant nez à nez avec se massacre ! La peur… l’interrogation… puis, la colère.
Il fallait agir rapidement, et retrouver le royaume ennemi pour le punir de ces actes.
Furos entreprit un grand recrutement avec ce que l’ennemi lui avait laissé, et, à la tête de ses troupes, il partit en croisade.
La marche fut longue et épuisante.
Elle prit plusieurs jours. Mais c’est au bout du cinquième qu’un espion rapporta que les frontières de l’ennemi étaient à quelques heures de marche.
Les troupes s’approchèrent, et attendirent la nuit pour agir. Furos établit durant ce petit temps de repos une tactique de combat inconnue du monde Dragostinien. Colérys l’appelle la tactique du « poignard ensanglanté ».
La nuit tombée, l’assaut fut lancé. Les troupes se divisèrent en trois groupes. Le premier pour combattre les troupes ennemies, le deuxième pour anéantir les survivants, le troisième pour semer terreur et colère parmi les habitants.
Les troupes ennemies, encore en sous-effectif, tombèrent rapidement face à la puissance démoniaque des troupes d’élites de Colérys. Le second groupe n’eut que peu de survivants à se mettre sous l’épée. Le troisième groupe, quant à lui, torturait publiquement des hommes et des femmes, inspirant la colère de leur familles, ou entrait dans des tavernes afin d’en ensanglanter les tables.
La nuit ne fut que terreur, désolation, et colère pour l’ennemi. La totalité de ses défenses avait été abattue.
L’action accomplie, Furos et ses troupes s’en allèrent, laissant la ville ennemie à feu et à sang.
Les dirigeants ennemis pensèrent qu’enfin leurs peines furent terminées. Mais la colère gronda lorsqu’ils découvrirent que leurs entrepôts avaient été vidés entièrement.
Leur colère gronde encore, et la paix est loin d’être rétablie dans ce royaume.
La situation est la même dans tous les royaumes ayant contrarié le maître de la colère. Ils ne sont pas prêt de recommencer…